Thés BAMP !

mardi 18 mars 2014

Thé BAMP ! à Caen





 Rencontre conviviale BAMP à Caen, le 29 mars 2014

caen


Avant Barack Obama, Michelle, François et les autres, venez vous aussi faire un tour sur les plages du débarquement ! 
Nous vous proposons de participer à notre deuxième rencontre conviviale BAMP.

La première ayant eu lieu au mois de juillet 2013. Nous étions 9.
Essayons cette fois-ci d'être autant, voir plus.

Pour parler de vos parcours personnels, pour parler du collectif BAMP et surtout pour ne pas rester seul face à l'infertilité.

Si vous souhaitez venir à la rencontre d'autres personnes confrontées à différents parcours d'infertilité, contactez nous sur cette adresse : collectifbamp@orange.fr

Le premier pas est toujours intimidant, mais vous verrez que les suivants sont beaucoup plus simples !!



dimanche 16 mars 2014

Le jour où j'ai arrêté de porter mes deux enfants en même temps

Oui, ce jour là, je devais descendre les marches qui nous mènent au garage.
Mais ce jour là, je n'ai pas pris ma fille d'un côté et mon fils de l'autre, comme je le fais depuis qu'ils sont nés.
Ils sont ravis quand nous descendons tous les trois les marches.
L'un ou l'autre, tire la poignée pour fermer la porte entre la maison et le garage.

Non, cette fois, j'ai dis : "Bébé, tu t'assoies là et tu attends maman. Je descend ta sœur et je viens te chercher". Mon fils s'est donc assis en haut des escaliers et ma fille était toute contente de descendre les marches toute seule comme une grande.
"Une grande" et "Un grand", mais enfants grandissent. 
Ils montent les marches seuls, ils s'entrainent pendant de longs moments sur les marches du jardin. Ils grimpent plus vite qu'il ne faut pour le dire, les escaliers qui montent à notre chambre.

Alors, j'ai décidé de ne plus porter mes enfants en même temps pour descendre les escaliers. Ce n'est pas parce que je ne peux plus les porter, je peux encore, moins longtemps qu'avant, mais je peux.

J'ai décidé de ne plus les porter pour descendre ces fameux escaliers, pour eux, car ils sont tellement contents de descendre les marches seuls, comme des grands, en se tenant au mur, à la main de maman. Ils grandissent et ils savent faire tellement de choses. Ils sont très contents quand ils arrivent à faire ces choses là, comme descendre les escaliers avec leurs petites jambes. Hop un pied, hop l'autre, puis une autre marche.

Alors ce jour là, j'ai pensé, mes enfants grandissent, c'est bien. Mon cœur se pince à cette idée, "mes bébés, mes petits, mes tout petits bébés". Puis mon esprit se remplit de joie : "mes grands bébés" tellement fiers de descendre les marches tout seuls, capable d'attendre assis sagement en haut des escaliers. Tellement fière d'être leur maman.

Ce jour là, je me suis dis aussi, mince le temps passe vite, tellement vite. Mes petits allaient avoir 20 mois. Mes grands petits bébés.............



samedi 1 mars 2014

Voyager seule avec deux enfants de 18 mois

Le temps passe et mes activités familiales conjuguées au temps passé pour BAMP, ne me laissent plus le temps d'écrire ici.
Pourtant je pense, de temps en temps à écrire telle ou telle chose.....puis non finalement, ce n'est pas intéressant, je n'ai pas le temps de prendre le temps de faire de belles phrases.

Au mois de janvier, je suis partie avec mes deux enfants, voir une amie.
Pour l'accompagner physiquement dans cette attente post-prise de sang d'une dernière FIV.
Une dernière FIV, ce n'est pas rien ça comme moment de vie, après 5 fiv se dire que c'est la dernière, qu'il n'y en aura pas d'autre. Stop, basta. FIN DE L'AMP
Il en faut du courage pour prendre cette décision. Le courage ne réduisant pas la tristesse de l'absence d'enfant, d'une grossesse qui ne veut pas débuter.
Alors je voulais être là auprès d'elle, pour tenter de proposer du différent, pour proposer une autre manière de passer ce temps post prise de sang.

J'y suis allée avec mes enfants, mes deux petits d'amour.

Faire un peu moins de 500 kilomètres en voiture avec deux petits de 18 mois, cela ne s'improvise pas.
J'ai déjà fait des Paris-Caen, seule avec mes deux enfants, mais 3 heures de route ce n'est pas pareil que 8 heures.

Donc il faut anticiper, ANTICIPER c'est la clé d'un voyage réussi.
Mais surtout, il faut en AVOIR ENVIE, avoir envie de faire ce grand voyage, avoir envie de partir un peu à l'aventure avec deux petits.
Ainsi tout devient simple, normal, ordinaire.

J'ai chargé la voiture la veille avec tout le "minimum" dont j'ai besoin avec eux deux, pour une semaine.

Mettre les petits dans la voiture juste au moment de partir.

Partir le matin tôt, pour que les petits se rendorment un peu dans la voiture, le temps de faire une ou deux heures de route.
Puis un premier arrêt pour prendre les biberons, quand les bébés se réveillent.
Rouler sur l'autoroute facilite les choses.
On peut ainsi anticiper l'arrêt en fonction des indications des panneaux d'affichage.
Attention toutes les stations ne se valent pas en terme d'accessibilité et de lieux adaptés à l'accueil des petits d'hommes.
Donc premier arrêt, pour prendre le petit déjeuner, mais aussi pour se dégourdir les jambes dans la perspective de la suite de la route, pour s'habiller, changer la couche et se laver la figure.

Le sac avec les vêtements, les couches, les biberons, la boite de lait, la bouteille d'eau est déjà prêt.
Juste le prendre, mettre des chaussons sur les pieds des deux petits, un blouson par dessus le pyjama, hop un bébés sous chaque bras, nous rentrons dans la station.
Il faut évidemment garer la voiture pas trop loin de l'entrée, pour éviter la longue marche deux bébés dans les bras. Ou alors il faut que les petits aient envie de marcher, ce qui est une bonne option dans la perspective de la reprise de la route ensuite.


Donc toutes les stations ne se valent pas, mais sur l'autoroute, généralement tout est prévu pour faire manger les petits, chaises hautes plus ou moins pratiques et propres. Un espace dédié pour changer les petits, là aussi plus ou moins propre et pratique. Pour le voyage de retour, nous sommes pourtant tombé sur une station qui n'avait qu'un coin pour boire des boissons chaudes debout, mais il y avait quand même un espace pour changer les bébés.

Puis reprendre la route, avec des bébés bien réveillés qui ne vont pas redormir avant la sieste d'après le repas de midi. Il faut donc avoir prévu de quoi les occuper. Un grand sac remplit de jouets, livres, puzzles, bidules est a proximité de mon bras et je distribue régulièrement à chacun de mes enfants un livre, un jouet, un stylo pour faire un coloriage, des étiquettes à coller et décoller (assez efficace pour ma fille).

Ma fille n'aime pas rester assise, elle a besoin de bouger, ce n'est donc pas pour elle et pour moi, le moment le plus simple du voyage. D'autant qu'elle se lasse très vite des jouets que je lui présente.

Nous arrivons malgré tout au moment du repas de midi. Il y a des jouets et des livres partout à l'arrière de la voiture. Lorsque j'ouvre les portes arrières, les jouets tombent par terre.

Notre arrêt pour le repas de midi, se fait dans un village fantôme sur une nationale improbable. Nous sommes sortis de l'autoroute depuis un bon moment déjà. Mon fils vient de vomir dans la voiture (c'est la première fois que cela lui arrive). Il faut dire que les routes sinueuses en descentes alors qu'il lisait un livre ont provoqué cet événement que je n'avais pas anticipé (puisque cela n'était jamais arrivé).

Me voilà sur le parking de la place du village, je nettoie mon fils, son siège auto. Une montage de sopalin virevolte à côté de mon fils sur ce parking vide. Le sac avec leur vêtements est tout au fond du coffre, avec tout un tas de choses encombrantes devant. Je change le pantalon, le pull.

Je remet les chaussettes et les chaussures de ma fille, le blouson et nous partons tous les trois vers ce bistrot de l'autre côté de la nationale.

Ce n'est pas un bistrot, mais un taudis. Mais je n'ai pas le choix, on est ici, il est largement l'heure de manger pour eux. Je commande et je dois changer ma fille. Le patron me dit : "allez au bar, nous sommes tous des papas, pas de soucis". Ok.
Je pose ma serviette éponge sur un table du bar, devant la porte de sortie. Mon fils est à côté de moi. Mon coton, une couche propre. Sauf que lorsque j'enlève le pantalon de ma fille, il y a du caca partout. Pas d'eau, pas de savon, pas de pantalon de rechange.........mais j'ai des lingettes humides au cas ou. Justement c'est le cas où j'en ai grave besoin.

Me laver les mains et celles de mes enfants, dans ces toilettes sordides. Ne plus s'arrêter dans ce village fantôme. J'aurai du m'arrêter avant, mais avant il n'y avait rien. Après alors, oui, mais pas sure de trouver quelque chose et là ils n'en pouvaient plus et mon fils dans son vomi......

Ma fille va manger en body, chaussettes, pull, chaussures. Ils mangent comme des grands, chacun sur leur chaises de bistrot improbables. J'ai très envie de les prendre en photo, mais je ne me suis pas chargée volontairement avec l'appareil photo. Dommage, car ils sont drôles au ras de la table, le nez dans leur assiette de pâtes !

Nous sympathisons avec nos voisins de table, deux enfants du même âge cela attire les regards, cela donne envie de poser des questions. "Oui ce sont des jumeaux, une fille et un garçon, ils ont 18 mois".

Nous quittons ce bistrot-crado, ma fille entortillé dans mon écharpe pour ne pas qu'elle prenne froid, mes deux enfants dans les bras nous retraversons cette nationale. La voiture, la montagne de sopalin est toujours là. Je met un pantalon à ma fille, le sac toujours au fond du coffre (la prochaine fois anticiper des vêtements de rechange plus accessibles). Nous prenons la montagne de sopalin et nous allons la mettre à la poubelle.

La voiture, les sièges auto, les jouets. Nous reprenons la route, nous ne sommes plus très loin, encore 1 heure 30 maximum. C'est l'heure de la sieste. Ils finissent pas s'endormir 30 minutes après que nous ayons repris la route. C'est la campagne pleine de moutons dans les champs. Je retrouve mon amie dans une ville pas très loin de chez elle, les petits dorment toujours. Ils se réveillerons une fois arrivés chez elle.

Le voyage retour a été presque identique, sans le vomi, ni le caca dans le pantalon. Mais avec une route le matin dans la nuit pluvieuse et une station service sur l'autoroute sans rien pour s’asseoir.

J'aime beaucoup voyager avec mes enfants. Là ce n'était qu'un "petit" voyage.

La fiv de mon amie c'est annoncée négative, quelques jours avant la prise de sang. Une dernière et quoi maintenant ? Comment gérer le temps, comment gérer la vie ?