Depuis que j'ai renoncé à faire un bébé avec l'aide de la médecine, je vais mieux.
J'ai renoncé à tenter de convaincre un médecin de faire son travail au delà des statistiques.
Au delà de mes 40 ans.
Car une femme de 30 ans ou même 35 ans, avec les mêmes caractéristiques hormonales se voit proposée d'autres tentatives FIVESQUE.
A 40 ans, dans les lieux que j'ai fréquenté, NON.
Est-ce parce que j'ai en perspective le mois de mai 2011 et la République Tchéque ??
Est-ce parce que je travaille beaucoup et que j'ai moins le temps de penser ??
Je pense que le "lâcher prise", que beaucoup nous rabâche n'existe pas.
Comment "lâcher" un désir si fou, si grand, si simple, si humain ??
Impossible
Je veux avoir des enfants, mais cette idée me fait moins souffrir.
Elle est présente, très présente, mais elle ne tourne plus en rond dans mon cerveau.
Elle est au creux de mon coeur, il ne faut pas gratter bien loin pour faire surgir les émotions.
Mais je n'ai plus le sentiment d'être par toutes les fibres de mon corps en souffrance de cette attente d'un enfant.
Je voulais réellement lâcher ses idées obsédantes, qui me suivaient partout depuis10 ans.
10 ans c'est trop long.
Trop de souffrances, trop d'attentes, trop d'échecs, trop d'espoirs, trop de tristesse, trop d'idées obsédantes.
Renoncer permet de ne plus être dans le calcul (des jours du cycle, des dates d'examens; etc), dans l'obligation (de faire l'amour tel jour plutôt que tel autre).
Je suis pourtant allée voir hier soir, l'endocrinologue que nous avions rencontré fin 2009.
Pour faire le point avec elle, qu'elle me donne son point de vue sur la situation.
Histoire d'aller encore plus loin dans le renoncement, dans la libération.
Elle pense que rien n'est joué, que tout est encore possible.
Qu'il faut tomber sur le bon cycle, le bon ovocyte.
Elle propose de tester la F.S.H., sur le prochain cycle.
Si elle est inférieure à 10, elle propose une stimulation simple avec monitorage du cycle et éventuellement insémination qu'elle fait aussi.
Si ma F.S.H est supérieure à 10, elle propose de laisser passer 2 cycles, car elle pense que le dérèglement hormonale en place depuis juin 2010, est soit l'arrivée de la vieillerie de mes ovaires, soit lié au traitement FIV.
Je lui ai parlé du don d'ovocyte, elle dit qu'il faut essayer autre chose avant.
Comme elle est du genre à dire haut et fort, les choses qu'elle pense.
Nous allons la suivre, histoire de voir ce que mon corps raconte.
Je prend cela comme une possibilité, une possibilité technique, mais allégée en émotions trop fortes.
J'aime bien l'idée de voir ce que disent mes hormones et de voir ce que l'on décide de faire ensuite.
Parce que même si j'ai l'impression depuis le début de cette histoire, d'avoir toujours été aux mauvais endroits aux mauvais moment, de n'avoir pas rencontré les bons interlocuteurs ; j'aime ma vie.